Attend que sonne l'heure (PV Ryu Nawasha)

Shuri venait d'arriver dans cette animalerie. On l'avait mené de force dans sa cage. Elle détestait cette odeur. Il régnait ici une odeur de peur, d'angoisse, de saleté, de moisissure et de sang. L'atmosphère était plutôt pesant ici, et tous les nekos qui se trouvaient ici étaient aussi pressés de partir que Shuri. Quand ils l'eurent jetté dans sa cage comme un vulgaire objet sans valeur, elle pris tout son temps pour s'adapter à ce nouvel endroit. Il y avait des chances qu'elle y reste pas mal de temps, alors autant s'y habituer le plus vite possible. Elle étudia méticuleusement chaque pensionnaire de cet animalerie et chaque animalier. Autour d'elle, bizarrement, il y avait pas mal de nekos mâles et cela la mettait quelque peu mal à l'aise. Non pas qu'elle les craignit, mais plutôt qu'elle ne les aimait pas trop. Avec leur air soumis à tous, il y avait de quoi déprimer ici. En gros, ils n'inspiraient pas tous la joie de vivre, ce qui peut se comprendre. Oui, mais Shuri ne le comprenait pas, ou plutôt ne voulait pas le comprendre. Elle les regardait donc tous avec de la pitié dans les yeux. Elle les trouvait méprisants. Si encore ils avaient pû avoir l'air fier. Elle ne leur demandait pas non plus la lune, ni d'être libre. Juste qu'ils accordent un peu plus de ferveur à leur dignité. Car Shuri n'avait pas perdu sa dignité. Bref, comme à son accoutumé, elle décida d'être chiante et de se faire remarquer. Elle narguait les animaliers qui passaient. Abusait de sa beauté et profitait d'eux. Oui, elle était juste un brin manipulatrice, mais juste un peu...c'est alors que quand un humain approcha enfin de la cage, elle lui fit un regard charmeur, pour qu'il la croive soumise. C'était le premier humain qui n'était pas un animalier qu'elle voyait ici. Elle voulut saisir sa chance, ne voulant pas rester une minute de plus dans ce lieu lugubre et intriguant. Elle lui sourit donc, dans l'espoir qu'il la remarquerait. Elle lui parla avec beaucoup d'assurance, comme s'ils étaient de vieux amis.

-"Hey, toi, là ! Attends une seconde. ça te dirait pas de m'acheter ? Je ferai tout ce que tu voudras."

Elle lui sourit. Peut-être ne s'était-elle pas rendu compte à quel point elle avait été impoli avec lui ? Si, bien sûr, elle s'en rendait parfaitement compte. Mais si elle ne l'avait pas fait, sûrement ne l'aurait-il même pas remarqué.

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Ryu se baladait une fois de plus dans une animalerie. Il ne comprenait pas pourquoi il était là ni comment il y était arrivé, il se promenait tranquillement puis... Il se retrouva à côté d'une néko qui lui parlait comme à un chien. Il se tourna lentement vers la cage et vit une néko de petite taille. Le jeune homme s'approcha et la regarda droit dans les yeux.

Qu'est ce que tu veux, petit chat esclave?

Il avait dit ça avec un sourire amusé en coin, il aimait traiter les nékos n'importe comment, parfois même les blesser lui faisait du bien. Il fit signe au vendeur d'approcher, lui dit quelque chose et attendit que celui-ci réponde avant de regarder à nouveau la néko.

Alors Shuri, comme ça tu veux faire croire que tu feras ce que je veux?

Sa plaisait beaucoup a Ryu une femelle avec du caractère, il n'aimait pas trop les nékos molles et soumises...

Shuri soupira de soulagement. Enfin quelqu'un l'avait remarqué. C'était déjà un bon point pour sortir d'ici. Ne voulant pas qu'il reparte sans elle, elle fit tout pour attirer l'attention du jeune homme et lui faisait espérer tout ce qu'il voudrait. Elle n'aimait pas du tout qu'on l'appelle comme ça. Mais il ne fallait pas paraître rebelle maintenant. Ce n'était vraiment pas le moment pour jouer à la plus maligne, et elle le savait. Elle le regarda donc, un sourire au coin des lèvres.

-"S'il vous plaît, ne m'appelez pas comme ça...oui, je ferai ce que vous voudrez. Si vous me faîtes sortir d'ici bien sûr."

Evidémment, elle avait un idée derrière la tête. Sa principale idée, là, maintenant, c'était de sortir de cet endroit à tout prix. Elle aurait fait n'importe quoi pour sortir d'ici. Elle était assez pressée de sortir, comme tous les autres nekos ici. Mais il avait un avantage par rapport à elle: il était humain, c'était un homme et il connaissait son nom. Ce n'est pas vraiment ce qu'on pourrait appeler un avantage, mais Shuri aimait bien se faire des films. Anxieuse, elle lui demanda:

-"Alors vous me prenez oui ou non ? Je ne vous décevrais pas..."

Cette dernière phrase était peut-être un peu ironique. Alors ça, non, elle n'allait pas le décevoir. Il n'allait pas être déçu. Un sourire plus grand s'afficha sur ses lèvres. Comme si elle avait gagné quelque chose. Elle souriait en pensant à quel point elle pouvait être énervante dès fois. Elle espèrait qu'une fois arrivé chez lui il craquerait, et qu'elle serait libre. Mais, elle ne savait pas pourquoi, avec lui ça allait être un peu plus dûr. Il n'avait pas l'air de se faire manipuler facilement. Surtout par une neko. Il avait l'air de la détester. Alors pourquoi l'achéterai-t-il ? Tout ce qu'elle espèrait, c'est qu'il se décide et vite. Elle voulait sortir le plus vite d'ici, avec ou sans lui. Elle fut parcouru pendant un instant par la peur. Pourvu qu'il ne soit pas trop méchant avec elle et qu'il ne lui fasse pas trop de mal. Car on a beau dire ce qu'on voudra, même avec la meilleure volonté du monde, s'il avait envi de frapper la jeune neko il le ferait. Car il était au moins trois fois plus grand que Shuri et pesait au moins le double de son poids (remarque, c'est pas très dûr, elle est toute petite et toute mince xD).

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Ryu la regarda en rigolant, il avait d'un côté une néko qui lui disait quelque chose et de l'autre, un vendeur qui lui disait le contraire. Il passa une main au travers de la cage, attrapa le poignet de la néko et la tira de façon à ce que sa tête soit collée aux barreaux. Il se rapprocha de son oreille et chuchotta:

Arrête de me mentir, j'aime que les nékos avec du caractère...

Puis il la repoussa violament vers le fond de sa cage. Elle lui plaisait car malgré sa taille elle n'avait pas peur de lui mentir et elle espérait surement se jouer de lui... Il fit un signe au vendeur qui ouvrit la cage. Il l'attrapa par le collier, sortit une laisse et l'attacha.

Je vais t'acheter mais je te dis tout de suite:
Tu me mense, je te tapes...
Tu mé désobéis ou tu casse quelque chose, ça sera le même châtiment.

Shuri fut surprise. Surprise de quoi, vous demanderez-vous ? Surprise par la réaction de son futur maître. Quoique, elle s'y attendait un peu. Elle adorait chercher la petite bêbête. Elle l'avait cherché, elle l'avait trouvé. Elle sentit soudain une main glacée lui attraper le poignet. Elle se retrouva en moins de deux secondes, la tête collée contre les barreaux. Elle ferma les yeux et ne pû s'empêcher de lâcher un petit gémissement plaintif. Il lui avait dit d'arrêter de lui mentir. Ainsi, il avait vu clair dans son jeux. Il était plutôt intelligent pour un humain. Cependant, elle protesta quand celui-ci insinuait qu'elle n'avait pas de caractère. Malgré qu'elle était collée contre les barreaux, et qu'il aurait pû lui casser le poignet en moins de deux secondes, elle lui balança ces mots en pleine figure:

-"Si vous aimez les nekos avec du caractère tant mieux. Parce-qu'avec moi vous n'allez pas vous ennuyer."

Elle se débattit pour lui échapper mais il était beaucoup plus musclé qu'elle, et elle se fatigua inutilement en gigotant partout. C'est alors, qu'il la repoussa violement au fond de sa cage. Le vendeur ouvrit la cage. Shuri était presque allongée par terre, avec le choc qu'elle avait reçu. Elle sentit cette même main glacée autour de son cou, l'attrapant par son collier. Il sortit une laisse et l'attacha. Elle détestait être traitée de cette façon, mais elle n'avait pas le choix. Elle allait lui faire regretter de l'avoir traité comme ça. Tôt ou tard. La vengeance est un plat qui se mange froid, comme elle aimait à le dire. Il voulait jouer avec elle, très bien. Elle allait jouer avec lui. Il pensait sûrement lui faire peur en lui disant qu'il la frapperait si elle lui mentait ou si elle cassait quelque chose chez lui. Mais ce n'était pas assez pour lui faire peur. Dans le passé, elle avait affronté beaucoup pire. Mais il fallait mieux se méfier quand même. Après tout, elle ne savait pas de quoi il était capable. Les violences physiques ne lui faisaient plus peur. Du moins, pas le simple fait de la frapper, il lui en fallait beaucou plus. Elle se surpris à lui demander quelque chose d'assez éxagéré:

-"Bien, maître. Et si vous me mentez, est-ce que je pourrai vous frapper ?"

Elle le regarda en souriant, alors qu'ils avaient presque franchit la sortie de l'animalerie. Décidémment, Shuri aimait bien jouer avec sa vie...

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Ryu sortit de l'animalerie après avoir payé en tirant sa néko par la laisse. Quand elle lui pausa une question il se retint de rigoler et se contenta de sourire, d'un sourire moqueur. Il la regarda dans les yeux avec un air amusé et la tire vers lui avec la laisse. Il attrapa son menton dans sa main et mit son visage en face du sien.

Bien sûr que tu as le droit, on va d'ailleurs essayé ça tout de suite.

Il réfléchit pendant quelques secondes en essayant d'imaginer sa néko en train de le frapper. Il rigola intérieurement, se gratta la tête et dit:

Tu seras bien traitée chez moi, t'inquiètes pas...

Il avait dis ça tel un enfant essayant de provoquer une personne mais il voulait vraiment la voir à l'oeuvre. Il attendit une réaction en la regardant dans les yeux, tenant toujours la laisse fermement dans sa main.

Shuri se sentit plutôt désarmée. Que devait-elle faire dans un moment pareil ? Le frapper ? Ce n'était peut-être pas la solution. Mais il la provoquait. Elle serra les dents, et se pinça la lèvre. C'est vrai qu'elle avait un peu peur de le frapper, car il allait lui rendre sa baffe en beaucoup plus violent. Malgré cela, Shuri ne se découragea pas. Quand il lui dit qu'elle serait très bien traité chez lui, c'était un mensonge. Elle le sentait dans le ton de sa voix. Elle aurait au moins une excuse pour le frapper. Il avait menti. Mais à ce moment précis, elle sentit les doigts glacés de son maître se resserer de plus en plus fort sur la laisse. Elle le regarda d'un air posé, presque calme.

-"Que comptes-tu faire ? M'étrangler ? Eh bien, fais-le si cela t'amuse. Mais prépares toi à souffrir."

Elle le giffla. Pas très fort, sûrement par peur des représailles. Et puis aussi parce-qu'il l'avait tout de même sortit de cette animalerie. Ses mains entrèrent en contact avec le visage de son maître, lui laissant une petite trace rouge, représentant une main. Elle l'avait fait pour se prouver à elle-même qu'elle pouvait le faire. Et elle l'avait fait. Elle mis ses bras au-dessus de son visage, comme pour se protêger d'une éventuelle giffle, ou un coup de poing de son maître qui lui arriverait droit dessus. Cependant, elle ne s'excusa pas pour la giffle.

-"Vous l'avez mérité cette giffle car vous m'avez poussé à bout et vous vouliez que je vous giffle en disant cela. Vous saviez que je vous gifflerai..."

Elle s'était arrêtée de parler, et repris de plus belle, en le regardant toujours dans les yeux.

-"Alors je vous autorise à me frapper."

Elle ferma les yeux, pour ne pas voir la main de son maître arriver tout droit vers son visage, et donc pour ne pas esquiver son coup. Elle avala lentement sa salive. Est-ce qu'elle avait peur ? Oui, un peu tout de même. Mais du moment qu'il ne découvrait pas toutes ses cicatrices sur son corps ou encore son énorme tatouage représentant une araignée dans son dos, tout cela lui était égal.

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Ryu la regarda longuement après avoir reçu la giffle. Il hésitait à la taper, vu sa taille si il la tapait il y a des chances qu'elle devrait aller directement à l'hôpital... Il réfléchit pendant de longues secondes puis un sourire mauvais apparu sur son visage. Il la dévisagea anisi pendant quelques instant.

Tu as osé me taper... Je ne te taperais pas, tu as de la chance d'être si petite mais sache que tu le regretteras.

Evidemment il avait une idée de ce qu'il allait faire pour se venger mais il hésitait entre plusieurs choses... Il tira un coup sec sur la laisse pour qu'elle le suive et commença à marcher en direction de sa maison. Il venait de trouver de quelle façon il se vengerait, il sourit donc d'un sourire encore plus mauvais.

Suis moi, tu verras bien...

Il tira une seconde fois sur la laisse mais cette fois plus violament de façon à ce qu'elle tombe à terre mais il n'y prêta pas attention et continua de marcher en tirant sur la laisse.

Shuri regretta son geste. Au lieu de la punir tout simplement en lui rendant sa giffle, il avait choisi une punition bien plus cruelle. Il allait la faire souffrir à petit feu. Comme son maître l'avait fait avant. Une lueur d'inquiétude s'installa dans les yeux de la petite neko. Elle pinça de nouveau sa lèvre. C'était devenu comme un tic. A chaque fois qu'elle avait peur ou qu'elle était angoissée, elle pinçait légèrement sa lèvre. Il lui dit qu'il ne la taperait pas à cause de sa petite taille. Ce n'était pas vraiment une excuse. Elle ne voulu pas non plus remuer le coûteau dans la plaie, alors elle préféra se taire. Mais il lui fit savoir qu'elle le regretterait. Elle se sentit envahit par des sueurs froides. Ce qui la faisait le plus angoisser, ce n'était pas de souffrir, c'était de ne pas savoir ce qu'il avait derrière la tête, et donc ce qu'il allait lui faire. Il se mit à tirer sur la laisse de Shuri, pour que celle-ci avance. Elle le suivit sans broncher, quand soudain, il tira plus fort sur la laisse. La jeune neko s'écroula par terre. Elle était à quatre pattes par terre, ses cheveux mi-longs cachant une bonne partie de son visage, on pouvait à peine distinguer deux petits yeux au milieu de ce visage enfantin. Il continua de marcher sans prêter attention à Shuri qui venait de tomber. Elle voulu se relever, mais il continuait de marcher et tirait si fort, qu'elle ne pût se relever.

-"Attends...où est-ce que tu m'emmènes comme ça ? Où allons-nous ?"

Les questions se faisaient de plus en plus envahissantes dans sa tête. C'était sûr, il avait quelque chose en tête. Quelque chose qui lui donna la chair de poule. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait l'impression qu'il lui avait préparé une punition bien pire que cette petite giffle. C'est alors qu'elle vit du sang sur le dos de sa main. Elle ne s'en n'était pas rendu compte, mais elle avait pincé tellement fort sa lèvre, que celle-ci c'était mise à saigner. Sa lèvre la piquotait un peu, mais sans plus. Elle se lécha la lèvre, mais le sang sécha. Cela lui fit une espèce de petite croute très fine sur le bord de la lèvre. Elle en avait assez de marcher. En fait elle ne marchait pas, il la traînait. Elle en avait marre de son silence.

-"Je t'en prie, dis moi où tu comptes m'emmener, et ce que tu veux me faire subir comme punition ! Mince, à la fin..."

Elle savait très bien qu'il n'allait pas l'emmener chez elle sans rien lui dire. Les humains étaient très rancuniers, et Shuri le savait depuis longtemps. Il pouvait même la torturer si cela l'amusait. Elle avait l'habitude. Elle le suivait donc comme un petit toutou, ne connaissant toujours pas leur destination et le but de cette destination...

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Ryu, le dos tourné à sa nouvelle néko sourit sans qu'elle le voit. Il arrêta de tirer sur la laisse et se retourna, les yeux vides de tout sentiments. Il la regarda donc ainsi en souriant méchament, elle commençait à avoir peur et ses questions se faisaient plus brutales, signe qu'elle commençait à paniquer... Il s'approcha d'elle et la regarda de haut pendant de longues secondes avant de se baisser à a sa hauteur.

On va t'acheter des vêtements, je fais toujours ça après avoir acheté un néko...
C'est pas que je me soucie de toi mais je veux pas que tu sois malade et encore moins t'emmener chez le médecin...

Puis il se redressa et tira la laisse vers le haut pour qu'elle se relève. Il savait qu'il l'étranglerait comme ça si elle ne se relèverait pas mais il ne voulait pas la tuer, il allait s'amuser à la voir souffrir. Il s'apprêtait à lui faire endurer des choses qu'il apprèciait beaucoup, des choses qu'il faisait souvent aux nékos qu'il jugeait le méritant. Ce ne paraissait pas bien méchant mais elle en souffrirait vite, dans trois à quatres jours elle serait vite redevenue calme avec le traitement qu'il lui préparait:
La faim et le manque de sommeil.

Shuri ne devait pas se laisser dominer par la panique. Elle devenait pitoyable. Elle devait se resaisir et vite ! Il avait arrêté de tirer sur la laisse de Shuri, s'était retourné dans sa direction, pour ensuite s'accroupir pour être à sa hauteur. Il lui expliqua qu'il allait lui acheter des vêtements. On verra bien qui va craquer le premier. A cette pensée, Shuri ricana l'espace d'un instant. Elle répondit calmement à son maître, ce qui allait le faire encore plus enrager:

-"Je n'ai pas besoin de nouveaux vêtements. Ceux-ci me vont très bien, et, en plus, je hais le shopping."

Elle s'était relevée et le regarda dans les yeux. Dans ses yeux, il ne pouvait très clairement lire qu'elle n'avait pas l'intention de se laisser marcher sur les pieds. Et encore moins par un humain. Elle avait retrouvé sa détermination, et elle n'allait pas la perdre si facilement. Elle devait trouver une idée, et vite. Quelque chose qui pourrait bien l'énerver...ça y est, elle avait trouvé ! Ce n'était pas grand chose en soi, mais il allait vite en avoir marre de son petit jeu. Elle fit mine de tomber, et, à la dernière minute, elle s'aggripa à la chemise de son jeune maître. Sous le poids de la jeune neko pourtant mince, la chemise et les boutons craquèrent. Et la chemise se déchira. Shuri pouffa de rire. Puis elle se retint. Elle était dans les bras de son maître, un sourire malicieux au coin des lèvres. Elle s'approcha de son oreille pour lui murmurer tendrement, quelque chose qui énerve bien:

-"Oups ! Je suis désolée, je n'ai pas fais exprès..."

Elle lui souria, avec le regard d'un petit enfant innocent. Mais ses pensées, elles, n'étaient pas innocente. C'est alors, que pour refroidir un peu la situation, elle se dégagea de ses bras, et lui posa une question très simple, presque existencielle:

-"Au fait, comment vous appelez-vous, maître ?"

Elle venait de penser qu'elle ne connaissait même pas son nom. Sans doute ne voudrait-il pas lui dire. Cela ne l'étonnerait pas. Elle le dévisagea avec son regard malin et ses petits yeux pétillants et malicieux. Elle attendait une réponse plutôt surprenante de sa part. Après tout, c'était le jeu. C'était à celui qui surprendrait le plus l'autre.

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Quand la néko déchira sa chemise, Ryu se retourna violament et l'attrappa sans aucune douceur par le cou. Il la rapprocha de sa tête en collant son front au sien. Cette fois elle était allé trop loin... Il la repoussa de quelques mètres et la giffla de toute ses forces.
Cependant ce qu'elle avait fait montrait qu'elle avait du courage et il aimait ça, elle n'hésitait pas trop à passer à l'acte... Sa lui plaisait.

Tant pis tu resteras dans ses vêtements alors.

Puis il écouta ses questions et sourit sous la stupidité de la néko, est ce qu'elle pensait vraiment qu'il lui dirait si facilement son nom?...

Tu vien de le dire, appel moi maitre et c'est tout.

Il se retourna de nouveau et tira un autre cou sur la laisse. Il décida qu'il ne s'était pas encore vengé et qu'elle souffrirait donc plus que ce qu'il ne l'avait prévu.

Shuri se sentit d'un coup attrapé par le cou. Elle sentit soudain le front de son maître collé contre le sien. Elle posa ses mains sur les mains de son maître comme pour lui dire d'arrêter de l'étrangler. Il la repoussa violement et la giffla de toutes ses forces. Elle resta allongée par terre un bon moment, allongée au milieu de la rue, dans ses petits vêtements qui ne lui couvraient qu'un peu les jambes. Elle venait de se manger le bitume, et en plus de saigner de la lèvre, elle saignait du front. Qu'il cogne plus fort s'il en avait envi ! Elle trouvait déjà ça lâche que l'on frappe une femme, mais qu'on la frappe si fort c'était pire que d'être un lâche. Elle avec du mépris pour lui, voir de la pitié. Certainement dirait-il qu'elle n'était pas une femme. C'était vrai, d'ailleurs elle n'avait jamais aimé. Car tous la détestait. Elle savait qu'elle serait toujours un objet, un jouet. A cette pensée, elle eût envi de le frapper, de crier, de hurler, de pleurer. Elle n'avait pas choisi de naître comme ça. Pleins de pensées noires envahirent son esprit. Son ancien maître, ses blessures, son énorme tatouage dans le dos, ces nekos qu'elle avait vu mourir sous ses yeux. Elle resta allongée sur le bitume. Elle ferma les yeux, pour ne pas pleurer. Elle préférait mourir plutôt que de pleurer devant lui. Elle essaya de se calmer. Puis, d'une petite voix, elle arriva à murmurer:

-"Tu n'es qu'un lâche pour me frapper..."

Ses poings se serrèrent. C'est vrai, qu'elle avait été chiante avec lui. Mais elle n'était pas méchante. Puis toujours les yeux fermés, elle cria, au beau milieu de la rue:

-"Heureusement pour toi que je ne suis pas un homme, sinon je t'aurai déjà pété la gueule !!"

Elle avait crié bien fort pour que les gens se retournent sur eux deux. Pour qu'ils voient bien le visage de celui qui l'avait mis K.O. Elle ne voulait plus se lever ou alors elle n'en avait plus la force. Il la détestait. Elle le savait. Elle n'arriverait jamais à se faire aimer, ne serait-ce qu'un tout petit peu de quelqu'un. Elle n'était pas faite pour ça et il fallait se faire une raison. Elle était là pour faire plaisir aux humains. Il est vrai qu'elle était un peu sonnée avec le choc qu'elle avait reçu et que son front saignait abondament. Elle aurait pu se vider intégralement de son sang, ici, au milieu de la foule, que ça lui était égal. Elle préférait mourir si tel était son destin. Mais elle ne voulait pas revivre l'enfer qu'elle avait vécu avec son ancien maître.

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Ryu la regarda longuement quand elle était à terre, les yeux une nouvelle fois sans expression. Il la regarda ainsi de longues secondes en se demandant si il devait avoir pitié de la néko ou pas... Il se rapprocha d'elle, l'attrappa par le bras et la releva en ignorant les gens aux alentours, de toute façon il se fichait pas mal que tout le monde les regarde ou pas, que tout ces gens le considèrent comme lâche n'avait que trop peut d'importance à ses yeux.
Le jeune homme regarda rapidement le front de la néko et soupira avant de décider de l'amener se faire soigner, la blessure paraissait assez ouverte et elle pourraît causer des problèmes à la néko. Il réfléchit quelques secondes, sortit un mouchoir et le tendit à sa néko.

Tiens appuies avec sur ton front, on va aller te soigner.

Puis il ratrappa la laisse et la tira mais cette fois plus doucement que d'habitude. Il se demandait ou était cette sorte de refuge pour les nékos ou un homme les soignait, il en avait entendu parler quelques fois mais n'y était jamais allé... Il se souvint de l'endroit approximatif et prit la direction qui lui semblait la bonne.

Elle avait sentit un bras puissant la relever d'un coup sec. ça ne pouvait être que son maître. Elle voulait se débattre, mais ses forces l'abandonnèrent peu à peu. Elle se laissa donc relever. Puis elle vu le regard de son jeune maître s'attarder un peu trop longtemps sur son front. Elle devait sûrement saigner un peu, car son front la picottait. Puis elle vit la main de son maître chercher quelque chose dans sa poche. Elle se méfia. Mais il lui tendit un mouchoir. Avec les forces qu'il lui restait, elle fit un mouvement brusque de la main, et jetta le mouchoir par terre. Manifestement, elle ne voulait pas de son aide. Pourquoi voudrait-il l'aider tout d'un coup ? Elle s'imaginait qu'il avait certainement une idée derrière la tête comme tout les autres. Peut-être se faisait-elle de fausses idées, mais après tout, quelle importance ?

-"Je vais très bien, et je n'ai pas besoin d'être soignée."

C'était assez amusant de voir ce petit être se débattre alors qu'il était presque en train de tomber à terre, pendant que ses dernières forces luttaient pour sa liberté. Shuri ne connaissait pas le mot "abandonner". Elle n'abandonnerait jamais, quitte à endurer mille tortures, voir pire. Mais elle ne pouvait pas vraiment s'imaginer pire. Elle essayait de lutter, mais elle oublia pendant un instant, qu'elle était toujours relié à son maître par une laisse. C'était lui le maître, c'était lui qui décidait...malheureusement. Elle n'eût pas le temps de donner son opinion ou de débattre sur le sujet, que son maître la traînait déjà pour aller se faire soigner. Elle tira sur la laisse à l'opposé de son maître, n'ayant aucune envie d'aller se faire soigner. Mais elle n'avait pas trop le choix. Elle tenait à peine sur ses jambes, et elle n'avait pas d'autre choix que de le suivre.

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